jeudi 6 octobre 2011

idiolectes? sociolectes?



Mettant en question la validité de l'idée des "sociolectes" :
(après un séminaire de JMD)




Contrairement aux travaux de Bernstein (langue et handicap social), il existe des contre-exemples :


1) Études de Blanche-Benveniste, qui a demandé aux petits enfants de jouer des rôles - "la dame snobe", par exemple. Ces enfants se sont montrés capables de sortir des phrases du type "vous vous ne prendrez pas un petit peu de thé" (c'était surement mieux dit, je m'en souviens mal de la citation exacte) - des phrases qui ont montrés une sensibilité au registre approprié à ce personnage, et une capacité de produire des phrases dans les règles du genre.




2) On pourrait imaginer que certaines façons de parler appartient aux personnes bien éduquées, par exemple. Eh bien, il existe (anecdote ? je ne sais pas) des personnes qui n'ont pas eu une grande scolarité, mais ont eu pendant longtemps des responsabilités syndicales, et qui peuvent produire ce discours qu'on croyait appartenir à ces personnes plus scolarisées, et impossible à distinguer d'eux.






Pour ma part....




1)-> Mais on peut aussi trouver, encore, des contre-exemples. Par exemple, des journalistes ou autres personnes "bien éduquées", qui essayent d'imiter la "parler banlieue"... mais qui ne la reuissent pas vraiment ; il y a quelque-chose qui sonne mal. (Voir, par ex. des anglais qui, essayent d'être plus "street", ajoute "innit" à la fin de chaque phrase. Lorsque, étant de la parodie, il est possible que ça soit parfois volontairement raté... je ne suis pas convaincu que cette explication soit suffisant pour tous les cas.)


Bien sûr que nous avons de la flexibilité à traverser des genres et des registres. 


Il faudra, quand même, être un minimum sensible à quoi ressemble ces genres du discours. Donc, il faudra y avoir été exposé. 


Dans la mesure où nous aurions toujours tous des expériences différentes ; avoir été exposés à des échantillons de langues différentes ; il semble raisonnable d'imaginer que ceci créera pour chacun des particularités dans son discours - conscients ou non.




Disons, peut-être, que les particularités individuels sont confiés à l'intérieur d'un genre. Si on peut remarquer les particularités de personne A - et les différences entre personne A et personne B - dans un genre de discours particulier, ceux-ci ne tiendront pas forcement pour d'autres genres. Donc, essayons de se focaliser sur un genre, afin de simplifier la tâche. En récoltant le corpus en fonction du support/contexte/moyen (c.a.d. twitter), est-ce qu'on reste toujours dans un genre? J'espère que oui...

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