mercredi 8 février 2012

L'aspect "Info-Comm"


Je fais cette année une double-cursus: M2 Sciences du Langage, M1 Sciences de l'Information et de la Communication.

L'idée, en faisant info-comm, autre que d'élargir les possibilités d'emploi (combien d'annonces demande une expérience en Sciences du Langage?!) de profiter d'être à la fac (au quel autre point de ma vie aurais-je la possibilité de faire les Sciences Humaines?) et de "faire plein trucs" (juste pour la variété), était d'avoir une autre perspective sur mon projet de recherche.

En info-comm on peut faire des choses qu'on ne pourrait pas faire en sciences du langage. On peut prendre des objets différents, et les examiner de différentes façons.

J'ai donc deux mémoires à faire. Sur plus ou moins le même objet, dans l'idée.

Tout de même, je cherche toujours la perspective vraiment "info-comm" (qui m'est quand même toujours un tout nouveau domaine).

Lors d'une réunion collective d'encadrement de mémoire lundi soir, une idée est plus ou moins sortie -- quelque-chose que j'avais considéré, que je ne pensais pas forcement étudier dans le cadre de mon mémoire Sciences du Langage, mais qui pourrait être plus intéressant dans une perspective Info-Comm.

Il s'agit de "catchphrases" (phrases fétiches)  provenant des médias de masse tel que les séries télé, les publicités, etc.

Nous connaissances sûrement tous des exemples de ce genre de phénomène.

Deux viennent facilement en tête:
  • Le mot "simples" (en anglais), venant du publicité "Compare the Meerkat" pour la société comparethemarket.com
    Comme en anglais l'adjectif n'a pas besoin d'être accordé, la forme "simples" n'existe pas normalement (et ce n'est pas le genre d'erreur que fera un locuteur natif) donc tous les occurrences de cette forme (hors erreurs de non-natifs, etc.) sont, normalement, une référence plus ou moins directe à cette publicité.
  • La forme du récit inspiré du séries du Canal+, "bref".
    La narration fortement stylisée de cette émission a inspiré beaucoup de copies/parodies/références :

    "Jsuis rentrer a la poste g atttendu encore attendu .. Un vieu ma parler mraconter sa vie puis g attendu ! Bref jetais a la poste ! "
    (http://twitter.com/JuniorFavelas/status/166896775704219648)

    "@Air_Pince "je peux prendre votre nom? -bien sur, alors c'est E***** - oui... -M-I-M-O-U-N -MIMOUN?!!" bref, j'ai pensé à toi "
    https://twitter.com/#!/Soktange/status/166885800150179840)

    "Contacter Navigo Annuel par tel. Avoir un temps d'attente estimé à 2 min. Attendre plus de 6 minutes. Raccrocher. Bref, j'ai appelé Navigo."
    https://twitter.com/#!/toya_k/status/166893013631647746)

    Sans entrer dans les thèmes de ces exemples (même si "emmerdements générales de la vie" est une thème courant dans le séries) nous pouvons voir une forme commune:
    histoire + bref + j'ai (sommaire)
    C'est cette forme qui les distingue d'autres énoncés contenant le mot "bref".

    Deux questions possibles:
    1. Quand est-ce que ce phénomène (de faire ces reprises) a commencé? Comment a-t'il évolué? Est-ce que la forme s'est évolué, changé ou standardisé avec le temps? Quels sont les liens entre cette activité et le réseau social (de chacun des locuteurs)?
    2. Comme distinguer des tweets avec un lien d'intertextualité au séries Bref d'autres tweets contenant le mot "bref"? Si une réponse à ceci est trouvé (quoi regarder?) et les attributs sont facilement traités et encodables (plutôt la ponctuation que l'anaphore, par exemple), l'hypothèse peut être testé par des algorithmes de fouille de données (tel que ceux qui sont disponible dans le logiciel Weka).
Donc, à suivre....

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